Cette étude s’inscrit dans un contexte d’amélioration des capteurs positionnés dans les mannequins destinés aux essais de chocs de véhicules.
L’objectif principal est de rechercher les lésions du bassin chez les occupants de voiture, âgés de plus de 15 ans en décrivant trois schémas de choc latéral : 1) voiture/voiture, blessé situé côté choc, 2) voiture/obstacle fixe, blessé situé côté choc, 3) voiture/voiture ou obstacle fixe, blessé situé côté opposé au choc. Les atteintes du bassin sont décrites selon ces trois schémas en exploitant la finesse de la description lésionnelle du registre. Ainsi, sont distinguées :
– les lésions osseuses : cotyle, ischion, aile iliaque, coccyx, sacrum, branches ilio ou ischio-pubiennes
– les lésions ligamentaires pures : disjonctions sacro-iliaques, disjonctions symphysaires
– les lésions mixtes à la fois osseuses et ligamentaires.
L’objectif secondaire est de rechercher les facteurs de risque de survenue d’un traumatisme du bassin et notamment des lésions sacro-iliaques.
Les fractures du bassin sont relativement rares elles représentent 1% des lésions pour l’ensemble des occupants de voiture du registre. Ces résultats sont concordants avec ceux retrouvées dans la littérature. Le risque de lésion au bassin est :
– six fois plus élevé en cas de choc latéral du côté de l’occupant du véhicule, cinq fois plus élevé en cas de choc avant droit quand l’occupant est à l’avant droit, comparé au choc arrière
– deux fois supérieur lorsqu’on heurte un obstacle fixe, comparé à une autre voiture
– deux fois plus important chez les 65 ans et plus, comparé aux 16-25 ans.
Le port de la ceinture apparaît protecteur.
Les atteintes ligamentaires isolées, notamment les disjonctions sacro iliaques, sont rares, elles sont souvent associées à des atteintes osseuses. Les traumatismes du bassin constituent par ailleurs un facteur de risque élevé de mortalité en raison des lésions viscérales notamment neurologiques, thoraciques, abdomino-pelviennes qui leur sont associées engageant dans l’immédiat le pronostic vital puis fonctionnel.
Projet coordonné par Amina Ndiaye, en étroite collaboration avec Jean-Louis Martin et Blandine Gadegbeku, sous l’impulsion de Toyota Motor Europe (TME) (début du projet : octobre 2012, fin : mars 2013).