Si les statistiques sur les tués sont exhaustives à partir des données recueillies par les forces de l’ordre, le suivi des blessés, et notamment des graves est beaucoup plus complexe à l’échelle d’un pays. Depuis 2015, la France, comme les autres pays européens, dénombre ses blessés graves au sens d’un critère médical : « avoir au moins une lésion AIS3+ » (Abbreviated Injury Scale). Pour atteindre cet objectif, de nombreux pays s’appuient sur les données d’hospitalisations. Elles sont codées selon la Classification internationale des maladies (CIM). Il est donc nécessaire d’utiliser une matrice de passage de la CIM vers l’AIS. Comme un code CIM peut correspondre à plusieurs codes AIS de gravité différente, le score de gravité affecté à un code CIM peut être indéterminé dans un nombre important de cas. Sur le Rhône, la présence simultanée du Registre des victimes d’accidents de la route, avec un codage des lésions en AIS par un expert, et du PMSI, données des hospitalisations, avec un codage selon la CIM, permet d’envisager un chainage des données. L’objectif est de construire une matrice de conversion CIM-AIS et de la valider et/ou l’améliorer à partir de données réelles.